Situation actuelle
Les programmes d’études en bio-informatique visent à fournir une formation bidisciplinaire fondamentale en biosciences et en informatique, et répondent à une demande croissante de personnel très qualifié se situant à l’interface entre ces deux sciences. En effet, le développement récent et rapide de la génomique et de la protéomique a suscité une collaboration de plus en plus étroite entre les spécialistes des sciences de la vie et de l’informatique, tout en mettant en évidence l’importance de développer de nouvelles approches et méthodes analytiques pour explorer la quantité massive de données biologiques générées. Autant pour répondre aux besoins des secteurs pharmaceutiques ou biotechnologiques qu’à ceux du milieu académique, il est devenu essentiel de former des spécialistes capables d’intégrer les connaissances issues des biosciences et de l’informatique.
Les méthodes récentes de découverte de nouveaux médicaments, le séquençage à haut débit de l’ADN de petits génomes microbiens et de génomes plus grands comme celui de l’humain ainsi que l’automatisation de méthodes pour l’acquisition de données biologiques ont provoqué une accélération sans précédent de la quantité d’informations recueillies sur les systèmes biologiques. Ces nouveaux développements ont été rendus possibles grâce à des pionniers qui ont formé des équipes multidisciplinaires incluant biologistes classiques, biologistes moléculaires, biochimistes, mathématiciens, physiciens et informaticiens.
Selon le guichet-emplois du Gouvernement du Canada, les perspectives d’emploi pour les bio-informaticiens sont bonnes pour plusieurs régions du Québec.
D’autres informations sur les perspectives d’emploi dans le domaine de la bio-informatique sont disponibles dans le document Formation-compétences-emploi du secteur des sciences de la vie et des technologies de la santé.
Il est devenu apparent dans les dernières années que ni les programmes de formation en sciences de la vie et de la santé ni les programmes en informatique ou en génie ne préparent les étudiants à aborder des problématiques de recherche bio-informatique, puisque celles-ci requièrent l’intégration de connaissances solides des deux disciplines.
La difficulté à recruter des chercheurs ou des étudiants de 2e et 3e cycles ayant une formation adéquate la recherche en bio-informatique est un problème généralisé en raison de la naissance relativement récente de la discipline.
A l’instar de leurs collègues d’autres universités, plusieurs professeurs de l’Université de Montréal poursuivant une recherche reliéeà la bio-informatique font présentement face à cette difficulté. Cette pénurie de main-d’oeuvre qualifiée est devenue encore plus aiguë à partir du début de l’année 2001, étant donné que les programmes gouvernementaux de financement de la recherche génomique (Génome Québec/Génome Canada) étaient désormais mis en vigueur.
Ce secteur est composé principalement d’entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques. Quelques entreprises agroalimentaires et en environnement peuvent également utiliser l’expertise de bio-informaticiens.
Durant le premier trimestre de l’année 2000, les Dr G. Burger et M. Bouvier du Département de biochimie ont pris l’initiative de consulter un certain nombre de dirigeants et responsables de compagnies pharmaceutiques et biotechnologiques par le biais d’un sondage afin de connaître leurs besoins en personnel spécialisé en bio-informatique. Les lettres reçues de compagnies basées au Canada (AstraZeneca, Glaxo Wellcome Inc., BioSignal, Signalgene, etc.) ou à l’étranger (Incyte Genomics, LI-COR’s Scientific, Sunesis Pharmaceuticals, etc.) soulignent le manque de spécialistes en bio-informatique résultant de l’absence de programmes adéquats de formation. Ces lettres reflètent fidèlement les opinions exprimées dans les articles joints ainsi que le nombre important d’offres d’emploi pour des bio-informaticiens retrouvées dans les journaux ou sur l’Internet.